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Règlementer la « fin de vie », un exercice délicat



Le 2 mai 2022, la Commission de la santé et de la protection sociale s’est déplacée au CHS Albert-Bousquet (Nouville) pour rencontrer les équipes médicales et visiter le centre de gérontologie. Le déplacement s’inclut dans une série d’auditions et de consultations en vue de l’examen du projet de délibération relative à la fin de vie.

Le directeur du CHS, Mr Palombo, a d’abord présenté son établissement avant de convier les équipes médicales et les conseillers de la Nouvelle-Calédonie à faire un focus sur le centre de gérontologie clinique et la pratique des soins palliatifs. Les différents types de soins pratiqués, l’accompagnement des patients et des familles, la formation des soignants, l’objectif de la sédation profonde, la réglementation en matière de soins palliatifs et de sédation profonde…

L’échange entre élus et professionnels de santé a permis de passer en revue l’ensemble des problématiques qui se cachent derrière les notions de soins palliatifs et de fin de vie. Les conseillers de la Nouvelle-Calédonie ont poursuivi l’échange sur les questions d’éthique engendrées par de telles thématiques, avec la nécessité d’intégrer une approche culturelle de la question de la maladie.

Large concertation

Emmenée par sa présidente Ithupane TIEOUE, la commission de la santé et de la protection sociale du congrès multiplie les rencontres en amont de l’examen du projet de délibération relative à la fin de vie déposé par le gouvernement à la mi-janvier 2022. Ainsi, avant le CHS, ce sont le comité consultatif d’Ethique, les responsables de l’unité de soins palliatifs du CHT, l’association pour la qualité de fin de vie (AQVP) ou encore la commission médicale d’établissement du CHT Gaston-Bourret qui ont été consultés.

Avec un objectif, celui de déployer localement le cadre adapté pour mettre en œuvre la loi Claeys-Léonetti (loi nationale), qui per­met une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès des pa­tients en fin de vie. Ce texte est applicable depuis 2017, mais l’organisation des soins palliatifs sur le territoire n’est pas évidente et nécessite un déploiement concerté. La dimension culturelle et sociétale de ce texte sera discutée avec le Sénat coutumier jeudi 5 mai.


« Avec ces discussions, nous voulons préparer un texte qui conviendra à tout le monde » – Ithupane TIEOUE

Interrogée dans les medias, la présidente de la commission de la santé et de la protection sociale du congrès, Ithupane TIEOUE (vice-présidente du groupe Union Nationale pour l’Indépendance) explique qu’«il s’agit d’un texte sensible. Il faut définir les lieux pour autoriser cet accompagnement à la fin de vie en milieu hospitalier, mais aussi généraliser sa mise en œuvre à domicile et donc définir les étapes, les procédures… C’est aussi un sujet sensible parce que l’approche de la mort dans nos cultures n ’est pas forcément la même.»






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