En août 1985, avec la loi Fabius-Pisani sur l’évolution de la Nouvelle-Calédonie, l’Assemblée territoriale change une nouvelle fois de visage et prend le nom de Congrès du Territoire. Ce dernier est formé par quatre conseils de région et constitué de 46 membres (21 membres pour la région Sud ; 9 membres pour chacune des régions Nord et Centre ; 7 membres pour la région des îles Loyauté).
En juin 1988, la Nouvelle-Calédonie met fin à l’escalade de la violence engendrée au cours de la période des Événements et entre dans une ère de paix. Le « pari sur l’intelligence » ouvre la voie, dix ans durant, au développement économique et au rééquilibrage, par le biais de la provincialisation.
Les statuts Pons I et II, puis les accords de Matignon-Oudinot vont donc peu à peu renforcer le pouvoir de la collectivité grâce à un retour à l’autonomie de gestion.
Le Congrès est alors formé par la réunion des trois assemblées de province dont les représentants, à l’époque, sont élus pour 6 ans. Les négociations destinées à éviter le « référendum-couperet » prévu en 1998 reprennent activement dès 1996 entre les trois signataires des accords de Matignon (État, loyalistes et indépendantistes). Leur dessein : entériner une nouvelle « solution consensuelle », pour laisser le temps au pays de se construire et de s’inventer un destin commun.